Le site archéologique de Kerkouane , Tunisie

Le site archéologique de Kerkouane, située à mi-chemin entre Kélibia et El Haouaria, en bordure de mer. Il abrite une cité et une nécropole puniques inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco depuis le 28 novembre 1986 , car ce sont les seuls exemples d’architecture punique à n’avoir pas subi de modifications de la part de civilisations postérieures.

Kerkouane, la cité punique du Cap Bon peut se prévaloir d’être aujourd’hui unique dans toute la Méditerranée. Elle est le fruit authentique d’un beau mariage entre l’univers des Carthaginois dans toute sa complexité et le riche univers des Africains, ancêtres des Berbères. La rencontre a été si féconde qu’elle généra une nouvelle culture ; l’historiographie contemporaine la qualifie de « punique ». Kerkouane ne possède aucune trace d’une présence romaine comme ce fut le cas des autres cités tels que Carthage ou Utique. Elle fut édifiée au VIe siècle avant J.C. avant de disparaître  au milieu du IIIe  siècle  avant J.C. Elle fut probablement détruite par les romains durant la première guerre punique.

Ce fut une ville fortifiée, à double muraille, peuplée par 2000 habitants environ. Son plan d’urbanisme est très élaboré. Au milieu de la ville se dressent deux sanctuaires punique. On a aussi dénombré quatre cimetières, deux côté murailles et deux en bord de mer. Ses rues sont droites et se croisent perpendiculairement. Elle possède un système hydraulique et des canalisations pour drainer les eaux usées. A l’entrée des demeures se trouve, dessiné au sol le symbole de la civilisation punique, représentant la déesse Tanit . Chaque maison dispose d’une salle de bain-sabot et d’un évier et les sols sont presque couverts de mosaïques.

Le site couvre une superficie d’environ huit hectares, bien que située en bordure de la mer Méditerranée, la ville ne disposait pas de port : les barques des pêcheurs devaient être tirées sur la grève, dans l’une des deux criques situées non loin de la ville, les plus gros bâtiments pouvant s’abriter dans le port d’Aspis, l’actuelle Kélibia.

Un musée  » Musée de Kerkouane  »  regroupant quelques objets découverts sur le site, a été erigé à l’entrée.


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