Musée de Moknine, Monastir, Tunisie

Le musée archéologique et ethnographique de Moknine est un musée tunisien situé dans la ville de Moknine de gouvernorat Monastir. Inauguré en 2007, il est à la fois un musée archéologique et ethnographique reflète le passé et le présent d’une ville et de sa région enracinées depuis des millénaires dans la riche histoire de la Tunisie.

Les œuvres exposées, dont la céramique, qui confirme la tradition millénaire de cette activité dans la région, nous font remonter au IIIème siècle av. J-C. au moins. La mosaïque de l’aurige, huit siècles plus tard, témoigne de la richesse d’une région  parsemée de bourgs et de riches fermes d’autochtones Africains dont le propriétaire de cette demeure qui disposait de thermes privés. La collection d’objets en bronze, de même époque, 5ème siècle, est également un ensemble unique en son genre dans le patrimoine tunisien.

Le musée, de par son caractère ethnographique, présente aussi les mœurs et les coutumes des Mokninois en exposant leurs habits traditionnels, leurs bijoux et leur artisanat qui est représenté essentiellement par les ateliers de céramique et de bijouterie. L’exposition de la céramique, dont Moknine est l’un des centres nationaux de production, constitue uniquement, un clin d’œil compte tenu de la richesse de ce secteur.

Bijoux et costumes constituent un signe distinctif de cette ville, par leur richesse, variété et originalité. Il s’agit d’un document inépuisable pour la connaissance de cette société, sa symbolique, son savoir-faire féminin et masculin où le matériel et l’immatériel se côtoient, se mélangent.
Le souvenir de la communauté juive qui a marqué le secteur de l’orfèvrerie dans cette ville, est un témoignage sur une époque présente dans toutes les mémoires, imprégnée de tolérance et de fraternité.

Parmi les pièces remarquables du musée figurent :

  • une mosaïque de l’aurige ;
  • un bol à inscription en lettres néo-puniques ;
  • un bol au guerrier ;
  • une collection d’objets en bronze datant du ve siècle ;
  • une inscription commémorant la construction de la mosquée de Sidi Abou Abana par le sultan hafside Abû `Abd Allah Muhammad al-Mustansir ;
  • l’atelier de bijouterie de Haim Roubine Malih ;
  • des habits traditionnels de la mariée.