Dar Hassine Allani, Kairouan, Tunisie

« DAR HASSINE ALLANI » située à Kairouan ,c’est une belle demeure en Tunisie typiquement Kairouannaise transformée en musée pour son bel exemple de l’architecture arabo-musulmane du XVIIIe siècle, situant dans le circuit touristique de la médina de Kairouan.

Ce musée a pour objectif de dévoiler les détails du mode de vie de ses anciens habitants, leurs cultures, traditions, religions et leurs arts de vivre. L’entrée principale comprend trois « Skifa » ce sont des pièces constituantes un écran de séparation entre le monde extérieur et intérieur, de ce fait, les étrangers ne peuvent pas voir ce qu’il y a à l’intérieur de la maison , La deuxième « skifa » est strictement réservée à la famille. C’est là que se tiennent les tisserandes-jeunes filles employées par la maîtresse de maison pour les travaux de tapisserie et de tissage du fameux tapis Kairouannai. La troisième « skifa » est appelée « Tedbéne » contenant des banquettes « doukana » destinée à recevoir des visiteurs, amis, clients ou administrés.

En circulant librement dans la maison, été ou hiver , on sens une isolation thermique et acoustique bien naturelle grâce à la conception de construction en « Yajour Arbi » (briques cuites) en double rangée dont l’épaisseur peut atteindre les 110 cm . Les chambres à coucher « Majless » conçus selon un plan quadrillée encadrées de part et d’autre par deux fenêtres en ferronnerie d’art symétrie, chacune comprend deux alcôves symétriques , réservée au lit conjugal construit en maçonnerie « Sedda » (lit de pierre ou on rangeait pas mal d’objets) avec matelas en laine isolée par un panneau en bois richement décoré et couverte par un léger voile. La même chambre à coucher contient deux « Maqsura » (chambrettes secondaires) où sont entassées des affaires privées ou même un petit canapé.

Les murs sont recouverts par des carreaux de faïences artisanales. Les plafonds sont en solives de bois peint au XVIIIe siècle par des artisans Kairouanais. – Une cuisine avec ses équipements anciens , des services en cuivre et aussi il y a carrément un puits « Bir » qui servait aux grands travaux de ménage quotidien.

Un souterrain juste sous les chambres qu’on appelle « Dahliz » la cave caractérisée par une température ambiante aidant à provisionner les denrées alimentaires telles que le couscous, l’huile d’olive , le miel … etc, conservées dans « kolla » (les jarres) « mokhfia » (les gargoulettes).Tout ces pièces citées si dessus ouvrent sur une cour intérieure carrée décorée de faïences artisanales, appelé « Ouest eddar » , où se déroule la plus part des activités quotidiennes.

A l’étage, il y a une salle d’exposition des tableaux, des manuscrit du XVIIIe siècle tels que le coran, un contrat de mariage des anciens habitants et leurs testaments d’héritage, dans cette pièce on a conçu une reconstitution de mariage avec des habits kairouanais traditionnels. Cet étage est aussi vaste que le rez de chaussée, les chambres ouvrent sur un balcon qui donne sur le patio. Sur le toit, il y a un café panoramique donnant sur toute la vielle médina arabo-musulmane, où on peut prendre un café turc ou un thé, vous serez accueillie avec hospitalité, l’ambiance, le décore, la musique traditionnelle.


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